top of page

INTEGRATION-EXCLUSION

Ces 15 000 broyés de la guerre gardent la vie mais c’est un nouveau cauchemar qui les attend à la sortie. Un nouveau combat leur est réservé celui d’être accepté dans une société les excluant complètement.

 

Des regards insistants qui se posent sur leur visge y compris ceux de leur entourage, famille, amis, ou alors des regards qui se détournent sur le passage de ces hommes jeunes pour la plupart, atrocement défigurés. Ces regards bien plus durs à vivre que les paroles qui sont quand même dites. C’est cela qui a alimenté leur vie d’après Guerre ainsi que jusqu'à la fin de leur vie. Le problème principal est que ces regards ne sont pas seuls choses que subissent ces défigurés de la face. C’est une exclusion tant dans le monde social que dans le monde du travail qui les attend en cette fin de Guerre.

 

C’est ainsi qu’ils ont honte de se montrer, de sortir de chez eux. Exclus d’une vie sociale épanouie qu’ils possédaient pour un grand nombre avant la guerre. Ils se retrouvent sans travail et rien n’a été prévu pour leur retour. Ni foyer entre deux opérations chirurgicales, la reconstruction du visage pouvant nécessiter plusieurs mois même jusque plusieures années. Aucune pension d’invalidité ne leur a été attribuée. En effet, à cette époque les blessures au visage ne sont pas considérées comme une raison valable d’obtenir une pension car physiquement ces personnes ne sont pas affectées.                            Ces blessures ne les empêchaient pas de travailler étant donné qu’à l’époque le travail le plus rependu était dans le domaine agricole. Dans ce domaine il n’était donc pas nécessaire d’avoir un visage qui n’était pas abimé ou sans cicatrices pour permettre d’avoir bonnes récoltes ou de bonnes productions. Le fait que ces personnes soient dévisagées n’entraîne donc aucun droit à la pension d’invalidité n’étant pas considéré comme tel. Ils ne perçoivent donc pas cette pension que l’état propose aux blessés de Guerres. Seule les invalides ayant perdu un bras ou une jambe percevront cette pension étant que leur activité professionnel peut être mise en arrêt, ils nécessitent donc un salaire que leur offrira l’Etat.                                                  La défiguration de leur visage ne leur empêche en rien selon l’Etat de posséder un travail et de profiter de ce salaire, ce qui est sur le terrain pas visible. Cependant, il y avait des secteurs de travaille où le faciès des Gueules Cassées effrayaient les employeurs.

 

 

Ces gueules cassés ne font partis d’aucune classe sociale, ils ne sont pas comptabilisé dans 300 000 mutilés ou amputés ni même des 600 000 invalides de cette guerre. 

 

Fiançailles rompues, regards détournés, difficultés professionnelles ne sont-ils pas autant de symboles du malaise de la population face à leur handicap ? Etait-il nécessaire de mourir au combat pour pouvoir obtenir la gloire ? C’est dans ces conditions de rejet que quelques-uns d’entre eux on prit la décision de crée une unité qui deviendra par la suite nationale.

 

C’est notamment  grâce à de nombreuses œuvres d'arts que cette communauté de gueules cassés à su être acceptée au fil du temps. Des œuvres tant cinématographiques que des œuvres littéraires.          C’est ainsi que des œuvres artistiques ont participé à cette démocratisation de ces hommes  comme avec l’œuvre d’Otto Dix qui a peint en 1920 qui est une huile sur toile représentant 3 gueules cassés jouant au carte sur une tables ; ces trois joueurs représentent certaines des techniques de chirurgie.  La chirurgie plastique du nez par lambeau brachial dite greffe italienne est elle ici représentée avec l’homme de gauche qui a son bras positionné de la même façon qu’avec  cette chirurgie.  Représentant dans cette  huile sur toile des hommes mutilés des membres mais également complètement défigurés comme cette homme à la droite qui lui a un bras amputé et se sert donc de son pieds pour poser ses cartes. Aujourd’hui encore de nombreuses œuvres sont encore publiées sur ces gueules cassés qui continuent de faire parler d’eux : c’est ainsi l’exemple de "Au revoir là haut" écrit par  Pierre Lemaitre datant de aout 2013et dessiné par Christian Metter  qui est une Bande-Dessinés relatant l’histoire d’un « Hero » de guerre en 1919 qui a sauvé Edouart qui lui défiguré décida après la guerre de ne pas reprendre contact avec ses proches. C’est après qu’il décida de trouver un stratagème pour pouvoir avoir une nouvelle vie, il veut ainsi tromper l’Etat et la société par le même temps.                                       Du coté cinématographique La chambre des officiers  est un film réalisé par Francois Dupeyron datant de 2001 adapté du roman de Marc Dugain écrit en 1998.             Film relatant le parcours d’une gueule cassée défigurée au premier jour de la guerre suivie d’une histoire d’amour mais également une histoire de vie sur la société française de l’époque qui le rejette.

les joueurs de skat,1920, otto dix

bottom of page